Comme je le faisais régulièrement avant la crise du covid, j’ai tenu à reprendre, sans plus attendre, les réunions en présentiel avec les maires de la circonscription pour faire le point sur les sujets d’actualité. C’est pourquoi, vendredi 16 juillet, nous nous sommes rencontrés à Étampes-sur-Marne, commune du président des maires du canton, Jean-Luc Magnier.
Plus de 50 élus sont venus échanger, en présence du secrétaire général de la sous-préfecture, du sous-préfet à la relance et des responsables départementaux de la fédération française du bâtiment.
Catastrophe naturelle
Parmi les sujets prépondérants, les conséquences des intempéries qu’ont subies de nombreuses communes ont été un point important. Il est à noter que ces procédures de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle se sont faites rapidement, et ce, grâce à la mobilisation de l’État et du ministre de l’Intérieur, ce qui rend plus simples les démarches de prise en charge par les compagnies d’assurances. S’il est nécessaire de parer au plus urgent, en termes de réparations, remises en état et sécurisation des personnes et des biens privés ou communaux, il faut aussi penser, même si le risque zéro n’existe pas, à renforcer la protection. D’autant plus qu’avec le réchauffement climatique, ces intempéries vont croître. C’est pourquoi il faut accélérer la mise en œuvre de solutions concrètes. Nos habitants ne supportent plus d’être inondés ou de subir des coulées de boue à répétition. L’organisation des réunions de comité de suivi, par Mme la sous-préfète de Château-Thierry et M. le sous- préfet de Soissons, est attendue pour tirer toutes les conclusions de ces intempéries récurrentes.
L’État, avec les subventions DETR, DSIL, les agences de l’Eau, se doivent d’aider davantage à financer ces aménagements. Mais les collectivités territoriales doivent aussi intégrer la nécessité de réaliser prioritairement ces équipements.
Par ailleurs les élus ont également demandé une simplification des procédures, beaucoup trop longues. Ils doivent faire remonter auprès des services de l’État leurs demandes concrètes.
Les représentants de l’État ont réaffirmé à ce propos l’accompagnement que peuvent solliciter les élus locaux, notamment au travers de la DSIL, Dotation de Soutien à l’Investissement Local. Par ailleurs, une aide destinée aux travailleurs indépendants privés de leurs moyens de travail peut être sollicitée auprès de l’URSSAF, pour répondre aux situations de première urgence. Enfin, la vigilance de tous, élus comme habitants, a été attirée sur la présentation de la carte professionnelle pour tout salarié du bâtiment, afin d’éviter les situations de fraude ou de mauvaise intention.
Avec les représentants de la FFB, nous avons envisagé de faire de notre Sud de l’Aisne touché par les dégâts de couverture, en lien avec les organismes de formation, un pôle pour la formation aux métiers de couverture. Il manque actuellement 600 couvreurs dans l’Aisne.
Si le chômage baisse dans notre département, il reste très élevé, ce qui apparaît incompréhensible au regard du nombre d’emplois non pourvus. D’où la nécessité, avec le SPEL, de relancer les formations et le plus possible sur le territoire.
Emploi et relance
Avec M. le sous-préfet à la relance, nous avons rappelé les dispositifs dont peuvent bénéficier les communes et les entreprises, en particulier pour l’emploi des jeunes. Ainsi, pour les Parcours Emploi Compétences, les petites communes peuvent mutualiser un recrutement, afin de ne pas peser sur les budgets locaux tout en donnant accès à l’emploi à des jeunes et en offrant un service supplémentaire aux habitants.
Pour ces dispositifs, il faut se rapprocher des services de Pôle Emploi et de la Mission Locale. D’autres bonnes nouvelles ont été évoquées, notamment les entreprises locales retenues au titre du plan de relance, à l’exemple de ISI 02, à Fère-en-Tardenois, qui va bénéficier d’un fort soutien financier pour investir et se développer.
Coredux, DEFTA, la sucrerie Tereos ont bénéficié de ce dispositif.
Les entreprises peuvent aussi bénéficier d’un soutien dans la modernisation de leur outil informatique.
Santé
Hôpital de Château-Thierry
Le président du conseil de surveillance a rappelé la démarche qui est engagée auprès de l’ARS pour renforcer notre hôpital. Si l’attractivité du CHU de Reims est une évidence, nous devons rapidement aboutir à réhabiliter globalement notre hôpital.
Les élus membres du conseil de surveillance, en accord avec les élus locaux, ont réaffirmé au directeur général de l’ARS, Agence Régionale de Santé, la nécessité d’un hôpital fort et offrant une large proposition de soins à nos habitants. Se pose également la question du rattachement au centre hospitalier de Reims, conforme aux habitudes de vie des habitants du Sud de l’Aisne, ainsi que de la rénovation et modernisation de notre hôpital. Ces deux points restent au cœur des discussions avec les instances de santé publique. Une réunion, mercredi à Amiens, nous permettra d’en savoir plus sur les investissements et le projet médical.
Vaccination
À la suite des annonces du maire de Château-Thierry de fermer le centre de vaccination installé au palais des sports, les élus, unanimement, ont fait part de leur incompréhension sur le manque de concertation et bien évidemment sur la nécessité de se mobiliser pour trouver un autre site, adossé à l’hôpital.
Avec le développement du variant et l’importance de se vacciner pour se protéger et protéger les autres, il n’y a pas de temps à perdre ! Un appel aux bénévoles et à la mobilisation des communes sera fait dès que nous connaîtrons les modalités de fonctionnement du nouveau centre de vaccination !
A un moment où l’effort vaccinal est essentiel, ces tergiversations sont préjudiciables à nos habitants. M. le sous-préfet à la relance a rappelé que le taux de vaccination du Sud de l’Aisne est le plus bas du département.
Château de Villers-Cotterêts
Alors que les travaux de réhabilitation se poursuivent, j’ai rencontré le président de la République qui s’est engagé à donner toute leur place aux élus du territoire pour travailler ensemble sur un projet global et dynamique pour le développement du Sud de l’Aisne.
Une réflexion s’ouvre sur la route des écrivains, d’Alexandre Dumas à Jean Racine, Jean de La Fontaine et Paul Claudel, sans oublier l’artiste Camille Claudel.
A la rentrée de septembre, j’organiserai une réunion avec les services de la culture, DRAC et ministère, à Fère-en-Tardenois sur les perspectives de mise en œuvre de cet atout patrimonial et littéraire, au service du développement du territoire.
Ce large tour d’horizon, de plus de deux heures, sur les questions des maires des petites communes a montré la nécessité de l’action de proximité et le bien-fondé de ce genre de réunion d’échanges dans un esprit de rassemblement et d’unité.
Cette réunion s’est terminée par les mots de Jean de La Fontaine, « je suis un homme de Champagne » et j’ai rappelé aux maires que, dans le cadre du 400ème anniversaire de sa naissance, ils pouvaient en s’inscrivant visiter l’exposition qui lui est consacrée à la bibliothèque de l’Assemblée nationale. Je leur ai dit aussi que je leur ferai parvenir le timbre commémoratif de ce 400ème anniversaire, moment très important de cette commémoration.
Je me tiens à l’entière disposition des maires et élus locaux pour toute problématique qu’ils souhaiteraient aborder et je réunirai début septembre les communes du Nord de la circonscription, toujours en lien avec les représentants des maires.