La Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts : le projet structurant essentiel à l’ensemble de notre territoire

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Ce lundi 22 novembre 2021, à l’invitation du président de la Communauté d’Agglomération de la Région de Château-Thierry, M. Étienne Hay, les élus et les responsables culturels  du Sud de l’Aisne ont assisté à une brillante présentation de la réhabilitation du château royal de Villers-Cotterêts qui deviendra l’écrin de la Cité internationale de la langue française, par M. Xavier Bailly, administrateur du château. 

Et si, il y a quelques mois, certains en doutaient encore,  le président de la République a tenu ses engagements de campagne après avoir visité, le 17 mars 2017, à mon invitation, ce joyau de la Renaissance, délabré et laissé à l’abandon.

Plusieurs anciens présidents de la République s’étaient pourtant succédé sur le site et avaient évoqué sa potentielle valorisation, mais aucun n’avait concrétisé cette démarche, préférant Paris  pour réaliser leur projet culturel présidentiel. 

Au total, le projet a bénéficié d’un budget de 180 millions d’euros, abondé notamment dans le cadre du plan de relance afin de lui donner l’envergure nécessaire. 

Emmanuel Macron répare non seulement un scandale patrimonial d’Etat mais il est aussi le premier président de la République à choisir la ruralité pour réaliser un projet culturel présidentiel qui a du sens et une ambition : le destin du château royal a toujours été étroitement lié à la langue française depuis l’ordonnance de 1539.  Il deviendra, en 2022, le cœur battant de la Francophonie mais façonnera aussi le développement économique et touristique  du Sud de l’Aisne.

C’est déjà le cas dans le domaine de la formation et de l’emploi. Plus de cent corps de métiers y travaillent actuellement, avec des jeunes en apprentissage, des personnes en insertion et des créations de postes d’ores et déjà effectives. 

Malgré la crise sanitaire, les travaux ont donc bien avancé et, début 2022, le logis royal et la cour d’honneur ouvriront au public qui pourra s’approprier cet élément emblématique de l’histoire de France ainsi que des espaces dédiés à la langue française, son évolution au fil du temps.

Outre la Cité, un complexe hôtelier verra le jour dans une des ailes du château. 

Plus de 200 000 visiteurs sont en effet attendus chaque année, venus de France ainsi que de l’étranger, artistes, scolaires, étudiants, chercheurs, universitaires, notamment, mais aussi les personnes qui rencontrent des difficultés avec le français à l’écrit comme à l’oral, ce dont notre département souffre lourdement.

Ce château réhabilité en Cité internationale de la langue française a donc vocation à générer des retombées économiques pour l’ensemble du territoire, l’ambition de faire rayonner notre richesse culturelle et l’aspiration de devenir un pôle de référence de lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme.

Je m’en réjouis à titre personnel mais aussi et surtout en tant qu’élu du territoire. 

La réhabilitation du château et la promotion de la langue française sont, depuis longtemps, deux plaidoyers politiques importants pour moi. Je les ai  portés dans tous mes mandats, notamment en tant que vice-président du conseil départemental. Ma détermination m’a d’ailleurs valu, à l’époque, le retrait de ma délégation pour m’être farouchement opposé à une campagne de promotion de l’Aisne tout en anglais… Et je continue sans cesse à l’Assemblée nationale et à l’international, dans mes fonctions de Secrétaire général parlementaire de la Francophonie.

Les élus ont, en effet,  le devoir de s’opposer quand l’intégrité du territoire est menacée. Ils ont aussi la responsabilité d’accompagner les projets structurants

C’est pourquoi j’ai voulu et obtenu que les territoires soient intégrés dans le comité de pilotage de la Cité Internationale de la Langue Française. Celui-ci est placé sous la double conduite du président du Centre des Monuments Nationaux (CMN) et du président du Conseil départemental. La Région, les collectivités territoriales ainsi que les acteurs institutionnels, associatifs, culturels y participent également.

Comme l’a souligné Étienne Hay, lundi dernier, ce comité aura pour objectif de faire remonter les projets des élus locaux afin que le territoire et ses habitants soient véritablement parties prenantes de ce projet structurant.

J’ai moi-même proposé un lien entre la forêt de Retz, terre de prédilection d’Alexandre Dumas, qui brigue le label forêt d’exception, et la forêt de Barbillon, chère à Jean de La Fontaine.  

J’organiserai par ailleurs très prochainement une réunion de travail avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles, les élus et les responsables de structures pour voir quelles synergies créer entre nos grands écrivains et artistes, Alexandre Dumas, Jean Racine, Jean de La Fontaine, Camille et Paul Claudel, afin, là aussi, de renforcer encore le rayonnement du territoire.