Vœux et début du cycle des célébrations du centenaire 1914-2014 à Soupir

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C’est à Soupir, commune du nord de notre circonscription que j’ai décidé d’organiser la première cérémonie de vœux pour l’année 2014.C’est en effet ici où l’on retrouve l’un des souvenirs des plus évocateurs qu’à pu nous laisser la Première Guerre Mondiale, je veux bien entendu parler de la porte de l’ancien château médiéval qui trône toujours et encore au milieu des champs.

La Première Guerre Mondiale fut une épreuve partagée par toute la Nation, une épreuve qui n’épargna aucune famille, ni aucun territoire, en métropole comme outre-mer. Pour la survie même de la patrie, dans des conditions souvent inhumaines, nos soldats se sont battus, au-delà de leurs proches limites.

Les femmes, les mères, les enfants ont accompagné les combats, en faisant vivre, jusqu’à la victoire, nos villes et nos villages. La blessure de la guerre de 1914 est à jamais inscrite dans notre récit national : en sortant de cet embrasement qui jeta le monde entier sur les champs de bataille terrestres, maritimes et aériens, la France a perdu 1,4 million d’hommes. Par cette perte irréparable, toute une génération de Français a été sacrifiée.

Alors que les derniers témoins se sont tus, la société française toute entière s’est emparée du souvenir de la Grande Guerre. Les familles, les associations, les entreprises, les communes, les départements, les régions s’y sont engagés avec passion. Les enseignants sont mobilisés pour en transmettre la signification et l’héritage à nos jeunes générations.

Cet enjeu de la transmission est essentiel. Nous nous félicitons que ces commémorations suscitent partout en France des projets culturels, scientifiques et pédagogiques. Ici sur le territoire à Vailly Sur Aisne, comme à Château-Thierry, expositions et au Lycée Jean de Jean de la Fontaine ou encore sur le chemin des dames, à la caverne du Dragon.

Ce centenaire rassemblera tous ceux qui auront à cœur de se souvenir de ce long tunnel de cinquante-deux mois de souffrances.

Il ne s’agit pas de rouvrir de vieilles blessures mais de raviver notre mémoire, nous qui avons la chance de vivre préservés dans un monde pourtant bien instable.

Ce grand rendez-vous centennal sera donc avant tout un moment privilégié de réflexion historique et de pédagogie civique qui proposera à tous des clés de compréhension d’une sanglante tragédie manifestement constitutive de notre mémoire collective.

Depuis la disparition des derniers poilus, il n’y a plus que les récits de ceux qui les ont connus, les écrits, les photographies, les films, la pierre et la terre pour témoigner de ce qu’ils vécurent, nous aider à comprendre pourquoi et comment des hommes en sont arrivés à tel déchainement de violence et nous inciter à honorer tous ces soldats.

Se souvenir, c’est aussi préparer l’avenir. La Grande Guerre mérite d’être commémorée avec lucidité, dans un souci de vérité historique et d’hommage à ses victimes.

Elle est aussi une occasion unique de nous inviter tous à réfléchir à ce qui fait l’unité de notre Nation…

Elle doit enfin nous permettre, avec nos amis et alliés du monde entier, de dire, comme jadis Jean Jaurès, que « la paix est le plus grand des combats.

Retrouvez l’intégralité de mon discours ici :

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