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Crise des gilets jaunes : et maintenant ?
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Depuis plusieurs semaines, la colère monte des entrailles de nos campagnes. Ces désarrois couvent depuis plusieurs décennies et ont certainement été attisés par des maladresses et erreurs plus récentes. Les Français expriment légitimement leur exaspération, qui ne peut pas être réglée en dix-huit mois.
À Paris ou dans certaines grandes villes, cette colère s’est déchaînée. Condamnons collectivement ces violences, avec une pensée et un soutien aux forces de l’ordre.
Les casseurs doivent être sanctionnés. Ils veulent instaurer la peur comme arme politique, n’y cédons pas!
Je constate avec satisfaction que les « gilets jaunes » sincères dans leurs revendications condamnent ces saccages et ces blocages. Si le droit de manifester est garanti dans notre Constitution, il est aussi conditionné au respect de l’ordre républicain.
La première des injustices, c’est le chômage.
Nous devons tout faire pour le combattre : diminuer les charges pour les entrepreneurs, artisans et commerçants; renforcer l’éducation et la formation, indispensable pour réparer l’ascenseur social en panne depuis trop longtemps.
Maintenir le cap pour la transition énergétique et contre le réchauffement climatique ne doit pas se faire au détriment de nos territoires ruraux. La suspension des hausses de taxes sur le carburant est une bonne décision. Le défi pour demain est à la fois environnemental et social.
S’il faut maintenir l’effort de solidarité nationale pour faire reculer la pauvreté, nous devons aussi être aussi plus attentifs au pouvoir d’achat des retraités, des salariés, des ouvriers et des classes moyennes. Clairement, le travail doit être mieux rémunéré.
Au-delà de toutes ces attentes exprimées par les « gilets jaunes », nous devons prendre en compte leur volonté d’être des acteurs responsables et des citoyens actifs de notre société.
À l’heure où notre démocratie est malmenée avec la montée des populismes et de la démagogie, j’invite nos habitants à participer aux « États généraux de la démocratie ». Seul le dialogue peut sortir la France de cette situation désastreuse pour notre économie et pour notre image dans le monde.
Pour être utile à tous, ce mouvement ne doit pas s’inscrire dans une volonté de chaos institutionnel, nourri par des extrêmistes. Il faut savoir le rendre constructif. Ainsi, nous permettrons à notre pays de retrouver l’optimisme et l’espoir pour une vie meilleure pour tous.
C’est tout l’enjeu de mon engagement pour la ruralité et tous les projets concrets. La renaissance du château royal François Ier de Villers-Cotterêts s’inscrit dans ces objectifs. Cette renaissance patrimoniale et culturelle autour de la Francophonie s’accompagnera d’un renouveau économique pour notre territoire.
Pour la France, surmontons les difficultés du moment.
Ensemble, faisons de 2019 l’année de la créativité, de la renaissance et l’occasion de réinventer notre modèle français pour préparer la renaissance sociale, écologique, économique de notre pays.
Belles fêtes de fin d’année à tous.
Bonne année 2019, année de la renaissance.
