L’avenir du CIO en question

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14ème législature Question N° : 24049
de M. Jacques Krabal ( Radical, républicain,
démocrate et progressiste – Aisne ) Question écrite Ministère
interrogé > Éducation nationale Ministère attributaire >
Éducation nationale Rubrique > enseignement Tête d’analyse >
centres d’information et d’orientation Analyse > missions.
moyens Question publiée au JO le : 16/04/2013 page
: 4061 Texte de la question M. Jacques Krabal interroge M. le
ministre de l’éducation nationale sur le devenir des CIO et de
leurs personnels. Au cours des mois passés, plusieurs ministres ont
évoqué la possibilité d’un transfert territorial de compétences et
de services des centres d’information et d’orientation, sans
toutefois mentionner le maintien des missions nationales de service
public. Face à ces annonces, de nombreux doutes subsistent quant au
devenir du CIO, de son personnel et de la prise en charge des
jeunes dont il s’occupe. Le rôle des 582 CIO répartis sur
l’ensemble du territoire est crucial dans l’aide au choix de
l’orientation professionnelle des jeunes de notre pays. Ses
missions consistent à favoriser un accueil tout public, en priorité
des jeunes scolarisés, en les informant sur les études ainsi que
sur les formations professionnelles. Une des forces de ces
structures tient en la qualité des équipes qui disposent cette
mission avec dynamisme, efficacité et proximité. Il faut souligner
tout particulièrement le travail des conseillers
d’orientation-psychologues, directeurs de CIO et des équipes
enseignantes qui accompagnent les jeunes dans l’élaboration de leur
parcours de formation en prenant en compte leurs stades de
développement et en considérant les adolescents dans leur
globalité. De plus, à l’heure où la priorité est de permettre aux
jeunes en situation de handicap de suivre une scolarité en milieu
ordinaire, ils sont les principaux médiateurs entre l’éducation
nationale et la maison départementale des personnes handicapées. Le
CIO constitue actuellement un formidable observatoire de l’offre de
formation à l’échelle de chaque bassin de notre pays. Il permet
d’analyser et d’harmoniser les politiques d’établissement (gestion
de flux, pédagogie différenciée, liaison inter établissements…).
Le CIO est également une structure d’analyse du fonctionnement
institutionnel de l’éducation nationale (statistiques, suivi de
cohortes, connaissance du tissu socio-économique). D’autre part,
dans sa circonscription du sud de l’Aisne comme dans tant d’autres,
il s’occupe, de la coordination du bassin ainsi que de la
plateforme de suivi des élèves décrocheurs. Enfin, Le CIO organise
tous les ans un « forum » et un « carrefour » formations-métiers,
qui regroupent des professionnels et des établissements de
formation publics, privés, à destination des élèves et de leurs
familles. Or le futur « acte III » du projet de loi sur la
décentralisation qui sera débattu prochainement soulève de
multiples inquiétudes et interrogations concernant le devenir des
missions du CIO, de son financement et de son autonomie. Ainsi, il
demande des éclaircissements sur la mission future des 4 500
conseillers d’orientation-psychologues et directeurs de CIO qui,
nous pouvons le rappeler, sont actuellement fonctionnaires d’État
et titulaires d’une formation professionnelle spécifique de deux
ans en complément d’une licence en psychologie. En outre, il alerte
le Gouvernement sur les conséquences irréversibles que causerait la
disparition de ce service public alors même que son existence est
légitimée par la Cour des comptes.

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