Retour sur la 1ère cérémonie de voeux dans la circonscription

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Je vous propose de retrouver le discours que j’ai prononcé hier lors de la cérémonie de vœux aux côtés de la municipalité de Château-Thierry.
Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux venus nombreux pour célébrer ensemble cette nouvelle année 2018, année de la réconciliation et de la paix.
Je vous donne rendez-vous au cours du mois de janvier dans la circonscription: les dates et lieux des cérémonies en cliquant ici.

 

Discours de Jacques KRABAL
Député de l’Aisne
Cérémonie des vœux de Château-Thierry
Jeudi 11 janvier 2018

Mesdames et Messieurs,
Mes chers amis,

Je dois vous avouer que cette cérémonie de vœux est bien particulière pour moi. Je me présente, ce soir, comme député et Conseiller municipal uniquement. Et ce soir, pour la 35ème fois, je n’ai pas envie de vous cacher l’émotion qui est la nôtre à Christiane et moi.
J’aime ces cérémonies. Elles sont des moments de convivialité, de partage, de fraternité et de réflexion. Même si la vie est parfois dure, quelques fois injuste, elle nous offre aussi des jours heureux. Fêter le nouvel an, c’est fêter la vie.
Alors, avec la même sincérité et la même détermination, je vous souhaite, à tous, une année 2018 de prospérité, de fraternité et en bonne santé pour vous et vos proches. Je vous souhaite une bonne année et la réussite de toutes les actions et les causes dans lesquelles vous êtes engagés, pour vos entreprises, vos associations et vos administrations.
Et parce que 2018 est porteuse d’espoir de jours meilleurs, j’ai ce soir une pensée particulière pour toutes celles et ceux qui sont dans la souffrance, la pauvreté, la solitude, la maladie ou sans emploi. Que cette nouvelle année leur apporte plus de joies et de satisfactions. Sachons aussi leur tendre la main.
Je salue le travail du CCAS, des associations caritatives et des travailleurs sociaux. En 2018, j’attends un engagement encore plus fort du Gouvernement sur ces questions de pauvreté. Tous ces cabossés de la vie attendent un Etat plus généreux et plus humain. Il en est de même pour les réfugiés : le respect de leur dignité nécessite davantage de solidarité européenne mais aussi française.

Mes pensées vont aussi aux forces de sécurité, gendarmes, policiers, sapeurs-pompiers, morts en service pour sauver nos vies. Il y a encore quelques semaines dans l’Isère ou dans un incendie dans le Nord. Je n’oublie pas les médecins urgentistes et les services hospitaliers et médicaux : ils vivent les drames au quotidien. En 2018, condamnons sans équivoque tous ceux qui portent atteinte à vos actions. N’oublions jamais que sans sécurité, il n’y a pas de liberté, pas de République.

Si 2018 sera une année de transformation et d’évolution de notre histoire collective et individuelle, c’est pour moi un tournant.

Dans ma vie, j’ai consacré 21 ans à la fonction de Conseiller général, 10 ans à la Communauté de Communes, à l’Union des Communautés de Communes du Sud de l’Aisne (UCCSA), symbole du rassemblement de nos ruralités, de nos communes, de nos bourgs centres. Un principe a toujours accompagné mon action politique « toute puissance est faible à moins que d’être unie », Jean de la Fontaine. Soyons fiers du travail réalisé. Nous avons montré qu’en réunissant nos forces, les succès étaient là : les fonds européens LEADER, le Territoire d’Excellence de la Transition énergétique et écologique, la mise en place des contrats de ruralité –dont je salue le soutien sans faille de M. le sous Préfet Ronan Léaustic-, des services aux personnes âgées avec le CLIC ou la MAÏA, aux personnes handicapées, actions contre la maladie d’Alzheimer, etc.
Oui, ensemble nous sommes plus forts et avec l’appui de la société civile (Conseil de Développement) nous avons permis à ce territoire du Sud de l’Aisne de devenir une référence départementale et même régionale.
En 2018, grâce aux délégués et à toi Olivier Devron, à Adeline Nascimento, la directrice et toute l’équipe, le dynamisme va encore s’accélérer avec la 1ère Agence Locale de l’Energie Climat (ALEC) de la région Hauts-de-France. Pour nous, la lutte contre le réchauffement climatique est une réalité.
Ma vie politique c’est aussi 34 ans de fonction de maire : 25 ans à Brasles et je tiens à saluer Michèle Fuselier qui a repris cette fonction dans la continuité de l’action engagée en y apportant sa part de modernité et de dynamisme. Avec la Communauté de Communes de la région de Château-Thierry, nous lui devons des réalisations d’envergure comme Citelium… et bien d’autres encore.
Je salue Etienne Haÿ qui a repris le témoin de la CARCT. Avec la simplicité qui le caractérise, malgré la complexité de la tâche, il a su créer la cohésion, tracer le cap de cette nouvelle collectivité qui rassemble 87 communes. Bravo à vous deux et à l’ensemble des collègues délégués.
Puis, enfin, 9 ans de mandat de maire à Château-Thierry. Permettez-moi de remercier une nouvelle fois les équipes municipales qui m’ont accompagné dans cette belle aventure.
Le bilan de notre action municipale est à mesurer depuis 2008. En quelques mois, collectivement, avec détermination, nous avons rassemblé la ville de Château-Thierry qui était divisée politiquement, enfoncée dans l’immobilisme, la fiscalité et l’endettement. Oui la confiance est maintenant revenue. Tout le monde le dit : en 10 ans, nous avons changé le visage de Château-Thierry et vous en êtes fiers. Et pourtant au-delà de ce qui a été fait, ce qui compte c’est ce qu’il reste à faire. Il y a encore du travail !
Dans quelques semaines, nous aurons l’occasion de revenir sur ce bilan à travers le rapport de la Chambre Régionale des Comptes et le vote du Compte Administratif 2017.
Je veux vous dire, que le mandat de maire est pour moi la fonction la plus riche sur le plan humain. J’ai été maire 24h/24, à votre écoute et à vos côtés. Vos joies, vos tristesses devenaient les miennes ; vos attentes, mes préoccupations.
Merci aussi à tous les employés municipaux qui sont des contributeurs essentiels à l’action publique municipale et à l’amélioration de la vie quotidienne.
Merci surtout à vous tous, Castelthéodoriciennes et Castelthéodoriciens. Vous, qui comme les Braslois m’avez toujours fait confiance. Vous n’avez jamais douté de moi, de la sincérité de mon engagement et de mon honnêteté quand d’autres, ont tenté de salir ma probité ou tenté de me déstabiliser par des coups bas ou des lettres anonymes. Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort dit-on. C’est vrai. Mais parfois, ces calomnies ont touché mes proches. Ils en ont souffert sans me l’avouer. On a toujours fait bloc.

Je tiens aussi à leur rendre hommage ce soir : à Alice ma fille, à Guillaume et Nicolas, mes fils et mes 8 petits-enfants et à Christiane, ma femme, que j’ai parfois trop souvent négligée. Ils m’ont toujours apporté conseils, réconfort et amour.
« Le travail est un trésor » et ma philosophie c’est être au cœur de l’action. Oui, réfléchir c’est bien, agir c’est mieux. Après le débat collectif, il faut savoir choisir.
Il revient aujourd’hui à Sébastien Eugène et à l’équipe municipale de continuer les actions déjà engagées mais surtout de garder cet élan dynamique et solidaire insufflé depuis 2008.
Je n’ai jamais été un député de salons parisiens et je ne le serai jamais. Je suis et resterai un élu de terrain qui fait entendre votre voix à l’Assemblée nationale. Mon ADN d’élu, c’est ma disponibilité et ma proximité.
Sachez que mon enthousiasme est toujours identique au premier jour. J’ai envie de servir ce territoire, lui rendre tout ce qu’il m’a donné. Et je crains de ne pas avoir assez d’une vie. Donc mes chers amis, je reste le même. Je veux tout donner pour que ce territoire que j’aime, continue d’avancer.
Déjà bien présent, je continuerai d’être à vos côtés en 2018 : je vous donne d’ailleurs rdv pour le 26ème Triathlon de l’Omois ! Il ne s’agit pas pour moi d’être omniprésent ou de faire de l’ombre. Vous le savez, c’est mon dernier mandat.
Mes seules ambitions sont la réussite de la France et le développement du Sud de l’Aisne. Mon unique défi : mener à terme les projets d’attractivité de notre territoire.

Oui, mes chers amis, 2018 s’offre à nous avec bienveillance et optimisme.
Mais les choses ont changé l’année dernière.
Bien plus que la fin de la traditionnelle division Gauche-Droite. C’est le monde de demain qui naît sous nos yeux, dans lequel se joue notre destin individuel et collectif.
Certes, c’est un monde complexe, confronté à de multiples dangers. Nous vivons une révolution scientifique et technologique sans précédent qui bouleverse notre rapport à l’autre. Aux tentations populistes, aux angoisses de guerres, de terrorisme et de pauvreté s’ajoutent aussi les questions de ressources énergétiques, du réchauffement climatique, de risques sanitaires.
Face à ces enjeux, il y a deux choix possibles :
– la peur, le repli, l’immobilisme
– ou au contraire l’ouverture et l’audace d’avancer ensemble pour un monde meilleur.

Bien évidemment, la peur est un sentiment humain. Elle fait partie de nous. Comme disait Roosevelt « Ce dont nous devons avoir peur c’est de la peur elle-même », si on se laisse dominer par elle, elle nous paralyse !
Même si nous devons rester vigilants, il est temps de faire confiance en notre intelligence et en notre humanité. Nous avons perdu confiance en tout ; en la science notamment ! C’est pourtant elle qui nous permet les progrès et les avancées. C’est donc une science indépendante et « habitée de conscience » qui nous permettra de retrouver les chemins de la confiance. C’est ce que je souhaite pour 2018.
Je le sais, accepter les mutations est parfois difficile, je pense à l’industrie française qu’on a longtemps voulu préserver de l’innovation, de la technologie, de la robotisation.
Et c’est ainsi que dans cette mondialisation économique, nous avons subi la désindustrialisation de notre pays. Alors ne faisons pas les mêmes erreurs avec notre agriculture et notre viticulture.
Nous devons être à l’offensive, pour être plus compétitif mais pas au détriment de l’environnement et de la santé alimentaire. Des solutions existent, elles sont déjà mises en œuvre sur nos territoires.

Ce n’est pas la 1ère fois que l’humanité est confrontée à des tournants historiques. La mondialisation est un fait. Plutôt que pleurer sur cette réalité, sachons agir pour profiter des opportunités qu’elle nous offre : faisons-en sorte qu’elle devienne moins financière et plus humaine.
Notre pays en a pris enfin le chemin. En seulement 6 mois, sur le plan international, la France a retrouvé sa place, décomplexée et consciente du rôle qu’elle a à jouer en Europe, et dans le monde, à l’ONU, à l’OTAN ou à l’UNESCO. De nouveau écoutée comme cette semaine à Pékin ! Et comme dans le sport, il n’y a rien d’impossible : nous avons obtenu les JO en 2024, la coupe du monde de rugby. Et les victoires sont déjà là : la coupe du monde de handball (hommes et femmes), le championnat du monde des 50 km de marche avec la victoire de notre champion Yohan Diniz, symbole de courage, de détermination et de persévérance. Un bel exemple à suivre en 2018.
Enfin, j’espère en 2018, que nous aurons avancé sur la cause nationale, mondiale, des droits des femmes et sur le respect des droits de l’Homme. Cela commence dans nos foyers, dans nos écoles, dans nos rues, dans nos univers professionnels.

Sur le plan national, l’exécutif déroule le programme prévu, à un rythme soutenu. Le cap est aujourd’hui clairement défini, les réformes engagées portent cette attente de prospérité retrouvée et de progrès social.
Mes vœux pour 2018 n’en sont pour autant pas naïfs mais au contraire, empreints de vigilance et d’exigence. Par exemple, je vous le dis, le budget 2018 n’est pas le budget idéal. Je resterai vigilant quant au pouvoir d’achat des petites retraites, comme me le demandait Pierre Macquart, Président des retraités agricoles. Nous ferons le bilan dans un an et j’espère que les objectifs seront atteints.  Il s’agit donc de donner davantage d’agilité à nos entreprises et de mieux former nos demandeurs d’emploi. Oui, il faut leur permettre d’être mieux accompagnés, de pouvoir s’engager dans des voies de formation pour mieux répondre aux besoins des entreprises et faciliter l’apprentissage pour nos jeunes. L’enjeu est de redonner de la valeur au travail.
Et, si nous voulons conserver à ce monde un visage humain, alors il faut agir sur la culture, la création, les sciences et l’éducation.

La réussite de nos enfants, c’est l’avenir de notre pays. Le dédoublement des classes de CE1 est une mesure qui va dans ce sens.
Et je ne peux que saluer la décision du Ministre Blanquer de favoriser la connaissance de Jean de La Fontaine. Notre célèbre fabuliste est un bel exemple pour renforcer les valeurs humaines de notre société moderne : le goût du travail, le respect à la nature, deux valeurs bien contemporaines. Apprendre Jean de La Fontaine, chanter les fables, c’est la notoriété de notre ville grâce à l’académicien Erik Orsenna et à Sylvie Dodeller, journaliste et écrivain que nous accueillons ce soir. Elle vient de publier « La Fontaine en vers et contre tout ! ». Elle y aborde l’homme ou plutôt “le bonhomme”, comme l’appelaient ses amis. Sylvie Dodeller a passé l’après-midi au collège Jean Racine. Tout à l’heure, elle dédicacera son livre. Merci à vous Madame.

Et j’espère qu’en 2018, année du 350ème anniversaire de la parution du livre 1er des fables, nous finaliserons, avec Légo, un partenariat sur la mise en scène de 5 fables.
Si l’année 2018 sera riche sur le plan national, il devra en être de même pour notre département. Trop souvent oublié, parfois même négligé, notre territoire va écrire une nouvelle page de son Histoire.
Mes nouvelles fonctions à l’Assemblée nationale vont me permettre d’accompagner plus fortement encore les projets.

D’abord, en qualité de vice-président de la Commission développement durable et aménagement du territoire je souhaite mener à bien des dossiers lourds. Le premier d’entre eux : la fibre optique pour que la fracture numérique ne soit plus qu’un mauvais souvenir. C’est un enjeu essentiel pour tous, individuel et collectif notamment pour les entreprises dans tous les domaines : médical, entrepreneurial, agricole, dans les transports, les services et pour les habitants de nos communes rurales… Et le Fab-Lab de Château-Thierry en est un bel exemple. Le 24 janvier prochain, nous serons à Chierry pour l’inauguration du nœud de raccordement optique. Ainsi, notre département a pris de l’avance. Merci aux collectivités territoriales, à la mission Très Haut débit (50 millions €) et surtout à l’Union des Secteurs d’Énergie du Département de l’Aisne (USEDA). Si cet avenir digital inéluctable est porteur de progrès, il faut l’appréhender avec toutes ses richesses tout en étant conscient de tous ses travers. Eduquer à l’usage des réseaux sociaux et aux risques est nécessaire. Sur ce sujet aussi en 2018, il faut légiférer. Il est pour moi essentiel de faire condamner ceux qui diffusent les « fausses nouvelles » et interdire aussi l’usage des pseudos, symboles d’une certaine lâcheté. Google, Facebook, Apple, Amazon, ces géants du net ne peuvent pas être exempts d’impôts et se soustraire aux lois qui assurent les libertés individuelles et fondamentales. C’est au niveau de l’Europe que nous trouverons les solutions pour protéger nos données.

Pour ce qui est des infrastructures ferroviaires, ce n’est pas simple !
Nommé au Haut Comité de la Qualité de Service dans les Transports, je vais pouvoir mener une politique encore plus offensive sur les transports du quotidien de notre territoire. L’échange prévu prochainement avec la SNCF et les représentants des usagers hors Ile-de-France va dans ce sens.
Si la SNCF est à la traine et nous exaspère avec ses dysfonctionnements, les infrastructures routières devraient connaitre des perspectives : en lien avec le Tardenois, une réflexion est engagée avec la SANEF pour la réalisation sur l’A4 d’un échangeur au Charmel, essentiel pour le désenclavement des territoires ruraux . Dans quelques jours, nous aurons une réunion de travail sur ce projet.

Et puis l’A4 connectée, c’est pour demain !
Le groupe Volkswagen, implanté à Villers-Cotterêts est d’ailleurs à l’offensive sur la voiture électrique et connectée. Il est prêt à financer l’installation de bornes électriques dans nos communes.
Je ne doute pas en 2018 de bonnes nouvelles pour l’emploi et pour les entreprises performantes : NOVACEL, Eurokera avec sa R&D locale devance les Chinois dans la production de plaques vitrocéramiques, LMA Packaging et MJ Conditionnement à Hartennes et Taux, plus performantes grâce à la robotisation, Verralia, spécialisé dans le recyclage du verre, Greenfield dans le recyclage du papier, CIFFRA, les groupes de logistique comme FM logistique, Bernardi ou Delisle… sans oublier le réseau des PME, de nos artisans et commerçants qu’il faut mieux soutenir ! Dans quelques mois, nous inaugurerons la blanchisserie industrielle des papillons blancs, par et pour des travailleurs handicapés.
Mais il faut rester vigilant, il y a des interrogations: Westalfalia GEA mais aussi ENZO à Chierry, ou encore le changement de statut du magasin Carrefour. Nous rencontrerons les dirigeants, avec la communauté d’agglomération, pour envisager un meilleur avenir, pour ces entreprises et leurs salariés.
Nous soutiendrons le centre pénitentiaire et ses personnels qui ont été salis cet été. Ses locaux doivent être mis aux normes, la prison doit devenir un modèle de respect de la dignité humaine, à mi-chemin entre l’incarcération et les soins psychiatriques.
Ce projet est en lien avec le centre hospitalier de Château-Thierry et avec le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Soissons/Château-Thierry. Si nous serons attentifs sur le projet de Plan régional de Santé porté par l’ARS, nous serons à l’offensive pour améliorer l’offre de soins grâce à un partenariat renforcé avec le CHU de Reims. Il nous permettra de faire reculer la désertification médicale, comme les projets de maisons pluridisciplinaires de santé, en cours à Château-Thierry mais aussi sur le territoire. Et je n’oublie pas notre hôpital de Villiers-Saint-Denis, toujours à la pointe avec la réadaptation fonctionnelle. On a d’ailleurs pu le constater avec leur chorale composée de patients handicapés : merci à vous de votre engagement.

Voilà encore de bonnes nouvelles pour 2018.

Enfin, mon engagement en faveur du rayonnement de la langue française a été reconnu. Je vais porter et accompagner avec vous, élus et associations le projet de réhabilitation du château royal François 1er de Villers-Cotterêts. Prochainement, le président de la République devrait en détailler le contenu. L’Hôtel Dieu pourrait lui aussi bénéficier de cette décision. Dans quelques jours, je rencontre Stéphane Bern. Je lui présenterai ce dossier défendu par la CARCT.
Mesurons la chance que nous permettra la réhabilitation du château de Villers-Cotterêts. Emmanuel Macron a fait le choix de la ruralité pour le grand projet culturel de son quinquennat. C’est une nouvelle promesse tenue.
Ainsi notre territoire a vocation de devenir concrètement le berceau de la Francophonie et le carrefour des civilisations, ouvert sur le monde.
Mes amis, la rénovation du château de Villers-Cotterêts ne résoudra pas tous les problèmes de notre territoire. J’en suis conscient. Mais il sera un véritable élan pour notre département et Nicolas Fricoteaux l’a perçu ainsi. A travers le rayonnement qu’il apportera, il deviendra la villa Médicis des arts et de la culture de la Francophonie mais aussi pour notre territoire.
Il sera à la fois un véritable levier pour toutes les actions culturelles et patrimoniales du Sud de l’Aisne. Voilà le sens que vous souhaitez donner aussi à ce projet, Monsieur le directeur de la DRAC. Votre présence, ici, parmi nous, atteste de cette volonté. Réjouissons-nous. Ce projet devrait avoir un effet boule de neige pour nos musées, pour la route des écrivains, pour nos artistes -ils sont nombreux sur le territoire- nos festivals, pour le développement du tourisme et pour nos équipements et donc, pour l’emploi.

Vous voyez, l’année 2018 s’ouvre sur de belles perspectives mais la plus ambitieuse peut-être est de contribuer individuellement et collectivement à façonner un monde meilleur.
N’oublions jamais qu’Américains, Anglais, Français, tirailleurs sénégalais (magnifiquement mis en scène par le Théâtre de la Mascara) ont vécu l’enfer, ici sur notre terre. De leur mort ont fleuri en leur mémoire des bleuets et des coquelicots pour que les générations actuelles et à venir n’oublient pas.

En 2018, nous nous rassemblerons autour de cet héritage. Nous nous rassemblerons aussi autour du Champagne, symbole de fête, de joie et de bonheur. On en boit beaucoup lors du passage d’une année à l‘autre. On boit du Champagne Pannier à l’Elysée ! A Niamey, capitale du Niger à l’occasion du diner de fin d’année du président avec nos soldats, le 22 décembre dernier. 2018 : année de la commémoration de l’armistice de 1918, de la paix, sera l’année de la « réconciliation ». Le 24 juin, grâce à la mission Unesco des maisons, coteaux et caves de Champagne, nous marcherons, pétillerons avec les bulles de la réconciliation et de la paix, à Château-Thierry et dans le vignoble axonais, jusqu’au Bois Belleau.
Oui la France et l’Allemagne réconciliées après ces drames, ces horreurs, nous montrent que la réconciliation doit être partout possible.

La réconciliation, c’est une main tendue vers l’autre, l’ennemi d’hier. C’est une main tendue, mais aussi une poignée de main, vers l’Europe, qui nous a donné la paix depuis 70 ans.
En 2018, l’Europe a besoin de réunir ses citoyens autour d’un projet fédérateur. On a rêvé d’Europe. C’est aujourd’hui à elle de nous faire rêver. Il faut écrire là aussi une nouvelle page d’histoire par un nouveau contrat, fondé sur la démocratie et les droits de l’Homme.
Ces valeurs humanistes et universelles sont également véhiculées par notre langue : le français, langue des droits de l’Homme, langue de la paix.
La langue française est une langue bien vivante et dynamique. Elle ressemble à la France, et elle nous rassemble. Mais notre langue est une nation plus grande encore. Loïc Depecker, délégué général à la langue française et aux langues de France au ministère de la Culture le sait mieux quiconque. Il nous fait l’honneur de sa présence ce soir.
Notre langue s’est mâtinée en parcourant les 5 continents. Elle s’enrichit chaque année de mots nouveaux grâce à nos frères francophones. En 2018, le verbe « bisser » qui vient d’Afrique entrera dans le petit Larousse. Ça veut dire : « Inviter une femme à danser pour la seconde fois ». J’espère donc que vous avez bissé au nouvel an ! Et que, l’an prochain nous « champagnerons » ensemble.

Mes amis, je suis convaincu que la Francophonie et la réconciliation sont deux axes majeurs de la cohésion entre les peuples pour façonner le monde qui s’ouvre à nous.
En 2018, soyons fiers. Soyons animés par l’optimisme et la bienveillance. Ouvrons la porte de 2018, franchissons là avec optimisme
Vive Château-Thierry ! Vive notre Sud de l’Aisne ! Vive la France !

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