Un grand Paris avec les régions proches

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La commission du développement durable et de l’aménagement du territoire a entendu M. Philippe Yvin, candidat au poste de président-directeur-général de la société du Grand Paris (SGP). A cette occasion, j’ai tenu a redemander à M. Yvin de nous définir les plans des interconnexions qui seront à l’oeuvre dans le cadre du développement des nouveaux réseaux de transports urbains. D’autre part, j’ai demandé à ce que soient examinés les écarts de prix entre les abonnements pour les franciliens et pour les axonais.

Compte-rendu des débats :

M. Jacques Krabal. Mes propos auront probablement une tonalité différente de ceux de MM. Alexis Bachelay et Yves Albarello, dans la mesure où je suis l’élu d’une circonscription de l’Aisne, située aux franges du futur Grand Paris.

L’article 1er de la loi du 3 juin 2010 prévoit que le réseau de transport sera « étroitement interconnecté avec le réseau préexistant » et qu’il devra « permettre des liaisons plus rapides et plus fiables avec chacune des régions de la France continentale et d’éviter les engorgements que constituent les transits par la région Île-de-France ». Concrètement comment se feront les interconnexions entre les nouveaux réseaux et les anciens, en particulier à l’est et au nord ? Existe-t-il déjà une carte précise de ces interconnexions ? Que pouvez-vous nous dire de la mise en œuvre, entre la gare de l’Est et Roissy, du Charles-de-Gaulle Express, très important pour le développement de la Picardie ? Y a-t-il eu concertation avec ces territoires périphériques que sont le département de l’Aisne et la région Picardie ? Où, quand et comment s’opéreront les interconnexions entre les lignes du Transilien et le Grand Paris Express ? Une interconnexion est-elle prévue à Chelles avec la ligne 16 ?

Dans ma circonscription, quelque 5 000 habitants prennent le train quotidiennement en direction de la gare de l’Est ou de la gare du Nord, et nous estimons que le projet du Grand Paris Express ne doit pas seulement être le projet de la capitale mais de la France tout entière, ce qui ne ressort pas immédiatement de vos propos. Or les problèmes et le coût du transport sont un des facteurs du malaise et de la désespérance qui envahit aujourd’hui nos communes rurales : savez-vous qu’un abonné, qui bénéficie pourtant du Picardie Pass, financé pour 70 euros par la région, paie 180 euros pour venir de Château-Thierry à Paris, alors que, s’il habitait l’Île-de-France, il ne paierait que 70 euros pour avoir le droit de circuler partout ? Je souhaiterais donc que l’on puisse faire un point avec mes collègues axonais pour étudier l’implication des territoires périphériques dans le projet du Grand Paris Express, dont nous avons le sentiment d’être écartés.