AFD : un outil au développement durable

0
2426

La Commission du développement durable et de l’aménagement durable a auditionné M. Jacques Moineville, directeur général adjoint, suppléant Mme Anne Paugam, directrice générale de l’Agence française de développement (AFD). J’ai tenu a rappelé le rôle important que joue l’AFD pour le rayonnement de notre pays à l’étranger et principalement dans son action visant au développement durable.

L’intervention en vidéo :

Le compte-rendu des débats :

M. Jacques Krabal. L’AFD est en quelque sorte le bras armé de l’aide française au développement. Les chiffres peuvent apparaître insuffisants, car les besoins sont très supérieurs aux possibilités, mais, dans la période de crise que nous traversons, ils sont très significatifs. La diversité de vos actions est un point fort. Votre modèle doit-il néanmoins évoluer ?

Vous intervenez fortement dans le domaine du développement durable. De nouveaux objectifs, destinés à remplacer les objectifs du millénaire, seront adoptés par les Nations unies à New York en septembre prochain. L’adaptation au dérèglement climatique en fait partie. Comment vous adaptez-vous à ces nouveaux enjeux ? Comment intégrez-vous la lutte contre le changement climatique à vos stratégies ?

L’AFD a été critiquée pour la place importante qu’elle donne au volet bancaire de son activité : elle octroierait trop de prêts aux pays émergents, alors qu’elle devrait plutôt accompagner les pays les plus fragiles, ce qui est plus difficile mais ô combien indispensable pour stabiliser des régions menacées, et menaçantes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment allez-vous mieux répondre aux besoins des pays prioritaires, et de l’Afrique en général ?

M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, attache une grande importance à la « diplomatie économique ». Quel rôle joue l’AFD en ce domaine ? Comment conciliez-vous ces enjeux avec les objectifs qui vous sont fixés par la loi du 7 juillet 2014, défendue par Mme Annick Girardin ? La loi insiste notamment sur la nécessité de privilégier les seize pays les plus pauvres. N’y a-t-il pas là des contradictions insolubles ?

Accordez-vous une importance particulière aux pays francophones ?

Expertise France regroupe, depuis le 1er janvier 2015, différents opérateurs publics de coopération technique internationale. Comment travaillez-vous avec cette nouvelle agence ? Allez-vous abandonner la mise à disposition d’experts techniques, essentiels dans de nombreux pays ?

Si je vous pose toutes ces questions, c’est parce que nous sommes aujourd’hui, je n’en doute pas, à un tournant historique pour notre aide au développement, sujet auquel je suis très sensible. Pour conclure, je citerai – pour la première fois de l’année (Sourires) – Jean de La Fontaine, né à Château-Thierry. Dans sa fable L’Âne et le chien, il écrit : « Il se faut entraider, c’est la loi de nature. »