Vote de confiance : il faut rénover la politique

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La situation de notre pays est grave. Vous êtes inquiets pour l’avenir, moi aussi.

La crise de confiance que nous traversons est dangereuse pour notre démocratie. Et légitimement beaucoup parmi vous expriment de la défiance envers les responsables politiques.

Au-delà de notre légitime colère provoquée par la nouvelle carte régionale qui a marié notre département de l’Aisne au Nord Pas de Calais, je n’ai pas été convaincu par le discours de politique générale de Manuel Valls. Malgré des propositions de revalorisation des petites retraites et d’exonération fiscale pour 1 million de foyers supplémentaires, j’ai décidé, comme en avril dernier, de ne pas voter la confiance au gouvernement, je me suis abstenu.

Mon vote se veut responsable.

Alors bien sûr il faut une politique pour combattre la crise économique et lutter contre le chômage. C’est pourquoi je suis pour un soutien renforcé aux PME, TPE, TPI, artisans, commerçants et agriculteurs en diminuant les charges sociales. Eux peuvent créer de l’emploi local. Mais par contre, il faut arrêter d’aider financièrement par le biais du CICE notamment, les multi nationales qui délocalisent comme l’entreprise GEA à Château-Thierry ou qui augmentent les dividendes des actionnaires. Soutenir les entreprises, les aider, simplifier leur fonctionnement ne doit pas se faire au détriment des salariés, des cadres, des employés et des retraités. Voilà ce que j’attends avec précision de ce gouvernement.

Et puis, il faut le reconnaitre, globalement la situation des français ne s’est pas améliorée. Pire, pour beaucoup d’entre vous elle s’est dégradée, notamment pour les classes moyennes.

Chômage, pouvoir achat, matraquage fiscal : cela fait 30 ans que la situation se dégrade. Mais pour en sortir réellement, il faut aussi que la majorité et l’opposition arrêtent de se critiquer, se faire des crocs en jambe, parce que c’est la France qui tombe.

Nos institutions sont dorénavant interrogées. Il faudra les rénover. Quant aux partis politiques traditionnels, ils doivent pour le moins renouveler leurs fonctionnements.

Il n’y a pas d’homme providentiel. Demain, quel que soit le gouvernement qui suivra, les problèmes resteront toujours devant nous. Il est indispensable que les responsables politiques prennent conscience de l’ampleur de la tâche et travaillent enfin ensemble, pour l’intérêt général et pour la France.

C’est cette volonté qui guide mon engagement.