Une abstention positive pour l’emploi et le pouvoir d’achat

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Bien qu’étant de nature optimiste et volontaire, je suis un élu de la majorité présidentielle qui doute.

Il ne se trouvera personne pour contester que nous avons été portés aux affaires parce que nos concitoyens étaient animés d’une aspiration au changement aussi profonde que légitime et justifiée.

J’entends bien les concessions qui ont été faites sur ce plan : le non-gel des petites retraites à hauteur de 1200€ qui concerne près de 6,5 millions de citoyens, la mise en œuvre du plan pauvreté, le gel du point d’indice des salaires des fonctionnaires (qui “fera l’objet d’un réexamen chaque année”), la revalorisation de 440€ par an pour les fonctionnaires aux rémunérations les plus modestes et, enfin, la revalorisation de 500€ par an des salaires autour du SMIC.

Parce que je suis conscient de la difficulté dans laquelle notre pays se trouvait dès notre arrivée au pouvoir, parce que je suis conscient des obstacles qui s’opposent à nous, je suis le premier soutien au volontarisme de notre Premier Ministre et de son gouvernement.

Oui, il faut alléger les charges des entreprises pour qu’elles retrouvent de la compétitivité et ainsi leur permettre d’embaucher.

Mais à l’inverse du CICE, il faut que ce soutien soit réservé en priorité aux artisans, commerçants, PME, TPE, agriculteurs etc… Ce sont ces entreprises qui créent de l’emploi local et non-délocalisable. Alors que les entreprises multinationales en détruisent et, par effet d’aubaine, profitent des aides pour maximiser la rémunération de leurs actionnaires.

Pour que la croissance reparte, il faut également soutenir le pouvoir d’achat des salariés, des retraités et des classes moyennes.

Un choix plus certain est à faire. Une réforme fiscale pour un redressement dans la justice est à mener. Lorsque l’on sait que les 500 premières fortunes de France ont augmenté de près de 25% leur patrimoine en 2 ans, on se dit que des marges de manœuvre sont possibles pour trouver de nouvelles recettes. Serrer la ceinture des plus modestes n’est pas la bonne solution. Et que dire également de l’évasion fiscale de près 60 milliards. Tenter de la juguler serait une bonne politique et je regrette que le gouvernement n’y consacre pas davantage de moyens. Il en est de même concernant la financiarisation grandissante de l’économie mondiale. Il est temps que les dirigeants des États s’accordent pour prendre des mesures plus coercitives face à la finance.

C’est une abstention positive qui veut la réussite concrète du gouvernement pour le soutien aux emplois dans nos entreprises et pour le pouvoir d’achat. Voilà le sens de mon vote !

Ce que je souhaite avant tout, c’est la réussite de la France.

Maintenant, il faut agir et vite !